La qualité sanitaire des bâtiments, et notamment la qualité de l’air intérieur, est une préoccupation relativement récente mais devenue primordiale depuis la crise sanitaire mondiale. Et le constat est là : nous passons 80 % de notre temps à l’intérieur d’un bâtiment, là où l’air s’avère en moyenne 8 fois plus pollué qu’en environnement extérieur !
L’ingénierie au service du confort et de la santé des utilisateurs
Dès les premières phases de conception du bâtiment, Egis appréhende la qualité de l’air intérieur en prenant en considération aussi bien les sources de pollution extérieure, les matériaux de construction que l’aménagement intérieur. Les possibilités de ventilation naturelle et les solutions de ventilation mécanique sont conçues en plaçant le confort et la santé des usagers au cœur de nos pratiques. Ainsi, Egis favorise l’emploi de matériaux peu émissifs, conçoit des systèmes de ventilation adaptés aux besoins de renouvellement d’air, tout en veillant à la performance énergétique du bâtiment.
La qualité de l’air est étudiée dans nos projets dès la phase esquisse, au travers d’un travail conjoint avec l’architecte sur les plans, les façades, l’implantation des entrées et sorties d’air, les conditions d’usage et de ventilation naturelle. Nous effectuons des simulations dynamiques, permettant d’évaluer le niveau de pollution du bâtiment à sa livraison et dans ses conditions normales d’utilisation et d’exploitation. Ces simulations sont couplées à d’autres problématiques (énergétiques notamment), pour nous permettre de proposer les meilleurs systèmes, dans une logique de confort et de coût global.
Le cas du gymnase Albert Le Grand de Strasbourg
Le gymnase Albert Le Grand, situé à Strasbourg, fait l’objet d’une rénovation et d’une extension, comprenant une mise à niveau du gymnase existant et l’aménagement de celui-ci en salle spécialisée pour la pratique de la gymnastique, la construction d’une seconde salle destinée à la pratique de la gymnastique rythmique et activités scolaires (basket-ball, badminton) en y associant de nouveaux sanitaires, 2 vestiaires douches supplémentaires, avec les locaux annexes s’y rapportant, ainsi que la rénovation thermique de l’enveloppe existante et l’amélioration patrimoniale de la salle du gymnase selon un niveau de performance énergétique BBC rénovation
Enjeux environnementaux et climatiques
L’opération de réhabilitation – extension du Gymnase Albert Legrand s’inscrit dans une démarche de développement durable pour l’Eurométropole de Strasbourg, dont l’objectif est de réduire au maximum les impacts de l’opération sur l’environnement au sens large.
Il s’agit de proposer des solutions techniques de qualité permettant de trouver un compromis notamment entre performance énergétique (niveau de performance E3 du label E+C- pour la partie neuve et niveau BBC rénovation pour la partie réhabilitée), confort d’usage et garanties sanitaires. Ce dernier point est particulièrement important pour un bâtiment abritant des activités sportives.
Choisir les bons matériaux
La qualité sanitaire est un enjeu majeur de la construction du gymnase Albert Legrand à Strasbourg, dédié à la pratique sportive intensive. Comment garantir la qualité de l’air intérieur dans ces grands volumes ? Nous avons abordé ce sujet au travers de choix de matériaux de construction et d’aménagement intérieurs (revêtements de sols, revêtements de murs, plafonds, …) les moins émissifs possibles. Choisis dans des gammes d’émission très faibles, ils contribuent à limiter les sources de pollution intérieure.
Ventilation et traitement de l’air
Les systèmes de ventilation ont fait l’objet d’une conception soignée, tant sur les gammes de centrale de traitement d’air, que sur le choix des filtres ou encore le dimensionnement des débits de renouvellement d’air.
La programmation des CTA a été étudiée finement, en lien avec les conditions d’utilisation et d’exploitation du gymnase. Ainsi, nos simulations en phase d’avant-projet ont permis de montrer qu’une gestion adaptée des débits permettaient d’éviter les pics de pollution, sans surconsommation particulière ni surcoût.
Le graphique ci-dessous illustre les niveaux de pollution intérieure en COV (composés organiques volatils) avant optimisation du fonctionnement des CTA :
Nous constatons que les valeurs guides sont dépassées constamment.
En renforçant ponctuellement les débits de ventilation et en anticipant la mise en route des CTA de 3 heures avant l’arrivée des occupants, nous avons pu démontrer que les niveaux de qualité de l’air seraient pleinement respectés.
C’est ce qu’illustre le graphique suivant :