Réduire les nuisances sonores nocturnes des arrivées d'avions
L’aéroport de Londres Gatwick, par le biais de son Comité de gestion du bruit (NMB), a engagé une analyse des mesures d'atténuation du bruit et a mis en place des solutions en conséquence dès 2016. En 2018, il a commandé un rapport indépendant à l'Université du Sussex pour étudier le lien entre le niveau de vol des avions et la perception du bruit émis. L'étude a identifié que les « anomalies » acoustiques, définies comme provenant d'avions volant beaucoup plus bas ou plus bruyants que la moyenne, ont un impact disproportionné sur les riverains.
Afin de réduire le nombre de ces appareils plus bruyants volant à plus basse altitude, Londres Gatwick a demandé à Egis de concevoir et de mener un essai de six mois pendant le premier semestre de 2024. Cet essai baptisé « Reduced Night Noise Trial » (Réduction du bruit nocturne) était le premier du genre à être mené au Royaume-Uni.
L'objectif était d'étudier la possibilité d'appliquer des procédures modernes de navigation aérienne pour réduire le bruit en maintenant plus longtemps les avions à plus haute altitude et en réduisant la poussée des moteurs. Bien que des modélisations sonores puissent être utilisées pour prédire l'impact sonore d'un avion, elles sont considérés comme moins précises au-delà de 12 milles nautiques (22 km environ) du point d'atterrissage.
Il a été décidé de mener l'essai de nuit, étant donné qu'à ce moment de la journée les riverains sont particulièrement sensibles aux nuisances sonores et qu'il est préférable de tester les procédures des compagnies aériennes et du contrôle du trafic aérien (CTA) quand l'aéroport est plus calme. La nuit, le trafic est moins intense, ce qui facilite la gestion des procédures. Le bruit ambiant est également plus faible, ce qui permet de mesurer le bruit des avions plus silencieux à une plus grande distance de l'aéroport.