Focus sur Saint-Martin-La-Porte
Cette descenderie constitue le premier ouvrage du tunnel en partant de l’ouest. Elle permet de rejoindre le niveau du futur tunnel situé à 80 m en contrebas. D’une longueur de 2 400 m, elle est située à 695 m d’altitude et se caractérise par une pente de 8 %.
Réalisée entre 2003 et 2009, elle répond à un double objectif : apprécier et caractériser les différents types de géologie étudiés au moyen de campagnes de sondages pendant l’excavation, permettre l’accès au tunnel de base de la future section transfrontalière
Des travaux démarrés en 2015 ont permis le creusement au tunnelier d’un tunnel de 9 km de long au diamètre du futur tunnel de base ferroviaire et dans l’axe du projet définitif.
Un terrain géologique sensible
Les terrains traversés dans cette portion dite du « front du houiller » étaient principalement gréseux mais présentaient localement des failles de grande ampleur remplies de matériaux meubles très déformables.
Les travaux de Saint-Martin-La-Porte constituaient donc une nouvelle étape en vue de la réalisation du tunnel principal de la section transfrontalière, dont la faisabilité de la traversée du Houiller Productif restait à prouver.
Ils comprenaient l'excavation au tunnelier d'un tronçon de 9 km du tube sud du tunnel de base reliant les tunnels d'accès existants de Saint-Martin-la-Porte et de La Praz ainsi que d’un tronçon de 1,3 km creusé dans le cœur du redouté Houiller Productif. L'objectif de ces travaux était de vérifier les hypothèses relatives à la géologie et d'acquérir l'expérience nécessaire à l'excavation du tunnel de base dans la zone du Houiller Productif.
Egis aux manettes !
En tant que maître d'œuvre, Egis a assuré la conception puis supervisé les travaux sur le site, en tenant compte à la fois des modifications de conception qui sont apparues au cours de la réalisation, en raison de la complexité géologique et géotechnique rencontrée, et des aspects relatifs au respect de l'environnement, à la qualité, à la sécurité, au budget et au calendrier.
Notre expertise s’est traduite dans la réussite des parties SMP1, 2 et 4, ainsi que dans la confirmation de la faisabilité de tout le projet TELT : les terrains ont été les plus complexes jamais creusés, non seulement au niveau français, mais aussi au niveau européen.
Des mesures en faveur de l’environnement
Plusieurs mesures importantes ont été prises dans le cadre de ce chantier : transfert d’espèces protégées, mesures périodiques de la qualité de l’air et réduction des poussières générées par le chantier, préservation de l’eau avec une station de traitement pour le recyclage des eaux issues des travaux, aménagements paysagers des sites de dépôts, valorisation des déblais dans le cadre de l’économie circulaire des matériaux d’excavation et tri réalisé directement par un analyseur en ligne, communication continue avec les pouvoirs locaux et les riverains.
Compte tenu du volume important de déblais à évacuer (> 1 million m3), un des enjeux consistait à minimiser la pollution due à la rotation des camions chargés d’emmener les déblais du site du chantier vers les sites de dépôts. Une solution originale a été mise en place : les déblais étaient acheminés sur les sites de dépôt directement par bande transporteuse.