7 ans après la COP 21, qui avait permis de déboucher sur les accords de Paris, et comme chaque année depuis la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en 1992, le monde se rassemble de nouveau. Cette fois réunis en Egypte, les dirigeants de près de 200 pays ont échangé sur les moyens à mettre en œuvre les mesures pour atteindre les cibles de l’accord de Paris : limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré à horizon 2100.
Des avancées encore insuffisantes
Mais à quoi servent vraiment ces événements ? Depuis 7 ans, les rencontres se succèdent, mais les avancées restent rares : la trajectoire actuelle mène la Terre vers un réchauffement de 2,8 degrés, selon le Programme des nations Unies pour le développement. Si l’on s’en tient aux derniers engagements pris par les États, c’est une hausse de 2,6 degrés qui nous attend. Un élan timide, et surtout loin d’être suffisant pour atteindre l’objectif défini à Paris.
Certes, des décisions sont prises. Lula, de nouveau à la tête du Brésil, vient d’annoncer l’arrêt de la déforestation en Amazonie avant 2030. Les pays du G20, de leur côté, ont réaffirmé leur volonté de tenir leur engagement à 1,5 degré. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin, plus vite et plus fort.
Les États ont un rôle important à jouer, c’est une évidence. Par leurs actions et leurs investissements, ils peuvent contribuer à orienter notre trajectoire collective dans le bon sens et faire changer concrètement les comportements. Il faut aussi que cette action soit coordonnée : quelques pays isolés ne pourront pas renverser la vapeur si d’autres pays très polluants ne suivent pas le mouvement.
Un triple rôle pour les entreprises
Chacun doit donc prendre sa part. Les individus, bien sûr, même si les « petits gestes » ne sont qu’une infime partie du problème. Mais aussi les entreprises, qui ont en réalité un triple rôle à jouer, avec une action à leur niveau, une fonction d’entraînement collectif et un devoir de mise en œuvre. C’est cette triple mission que nous essayons de remplir au quotidien chez Egis.
L’action à notre niveau, d’abord, c’est réduire l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre issues du fonctionnement de l’entreprise : limiter les déplacements les plus polluants, encourager les comportements vertueux (et notamment les mobilités douces) et optimiser la consommation énergétique des bâtiments. A l’échelle mondiale, nous nous sommes engagés à une baisse de 80% de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. C’est un engagement considérable, mais nous sommes déjà en avance sur nos objectifs.
L’entraînement collectif, c’est faire en sorte de créer un mouvement : que chacun prenne la pleine conscience de l’urgence et agisse à la mesure de ses moyens. Chez Egis, nous avons de la chance : grâce aux milliers de projets sur lesquels nous travaillons chaque année pour nos clients, nous pouvons influer directement pour réduire leurs émissions et limiter leur impact sur la biodiversité. Concrètement, nous voulons que d’ici 2030, 100% de nos projets soient éco-conçus, c’est-à-dire qu’ils prennent en compte les aspects environnementaux dès le début de la réflexion, avec un niveau d’ambition élevé. Et ce, même si les clients ne le demandent pas spécifiquement ! C’est un moyen pour nous d’avoir un impact concret en faveur de l’environnement.
Enfin, nous avons un devoir de mise en œuvre. Cela signifie qu’il faut que nous puissions accompagner les décisions prises par les gouvernements pour qu’elles puissent être appliquées. Un exemple très concret : la France a récemment imposé aux locataires et propriétaires de bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² de réduire drastiquement leurs consommations énergétiques : - 40% d'ici 2030, - 50% d'ici 2040 et - 60% d'ici 2050 ! Ces décisions sont vertueuses, mais elles peuvent aussi représenter une vraie source de complexité pour les entreprises concernées. Je considère que cela fait partie de notre rôle de les appuyer pour qu’elles puissent atteindre ces objectifs. Nous avons donc mis en place un accompagnement spécifique sur ce sujet, avec une garantie de résultat dès 2030.