Le SURF est ainsi bâti sur trois grandes ambitions :
1- le renforcement du lien entre les citoyens et ses fleuves qui doivent rester accessibles et visibles à tous (lieux à préserver pour la navigation, la détente, les loisirs nautiques et la baignade) et au service de la préservation du climat et de la transition écologique (activités à faible impact carbone, assainissement des bateaux, bornes d’alimentation électriques) ; la ville ne doit pas empiéter sur les fleuves.
2- la préservation du patrimoine naturel et la renaturation des espaces avec notamment la revégétalisation des berges et la création de corridors écologiques.
3- la priorité au développement des transports de demain (logistique urbaine fluviale, ligne de transport de passagers…).
Sur cette base, le SURF précise les usages (fret, tourisme, loisirs, habitat, mobilités) à développer, à privilégier ou à réserver sur les quais et berges. Il identifie 29 actions à mener regroupées en huit thématiques.
(transition environnementale, renaturation, territoires de projets, bateaux stationnaires, sports et loisirs, logistique urbaine et fluviale, bateaux promenade et navette fluviale).
Au cœur de la Métropole, quatre grands sites de projet d’interface ville-fleuve ont été identifiés : le défilé de la Saône en rive droite (notamment le projet de reconversion de la place du Port Mouton, renaturation des bas ports non utilisés), la reconversion du Port de l’Occident, la dynamisation de la Darse de la Confluence, et la mise en valeur de la façade fluviale urbaine des Docks de la Confluence.
Pour le Val de Saône, les enjeux majeurs identifiés sont la préservation et la création de corridors écologiques mais également le développement des transports et des loisirs notamment sur les secteurs suivants : port de Grenay (hub logistique fluvial), Neuville (quai dédié ou multiusage fret ou tourisme), base nautique d’Albigny (aviron et piscine naturelle) et la Loupe d’Albigny Couzon (projet urbain avec réaménagement du front de la rivière, des ports de plaisance et d’un quai dédié au fret)
La méthode : coproduction
Huit ateliers ont été organisés avec l’ensemble des acteurs actifs du fleuve, notamment associatifs et professionnels, ainsi que les communes concernées. Ce travail collectif a permis de croiser les visions, d’écouter et de prendre en compte les points de vue de chacun. Au total, plus de cent acteurs ont participé aux huit ateliers, dont douze élus (Métropole et communes), des partenaires institutionnels comme la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), SYTRAL Mobilités et l’Agence de l’eau, en plus d’une quarantaine d’acteurs associatifs et économiques.