A l’occasion de la présentation de son plan de planification écologique, il y a quelques semaines, Emmanuel Macron a annoncé que l’État allait verser 700 millions d’euros aux collectivités locales dès cette année, pour mettre en œuvre les projets de « RER métropolitains » à travers le territoire. Cette décision fait suite à une première annonce, il y a presque un an, concernant le lancement de ces projets dans une dizaine de métropoles françaises.
Concrètement, il ne s’agit pas forcément de créer des lignes de RER, comme il en existe en Île-de-France, dans ces différentes villes. L’idée est plutôt de structurer et de renforcer les réseaux de transport en commun préexistants, notamment pour permettre aux habitants des périphéries d’accéder plus facilement aux métropoles sans devoir nécessairement utiliser leur voiture individuelle : création de nouvelles lignes, augmentation de la fréquence ou de l’amplitude horaire, construction de nouvelles infrastructures…
Un objectif ambitieux, dans lequel les équipes d’Egis sont déjà largement engagées, à travers par exemple la planification de la desserte ferroviaire de la métropole Aix-Marseille, et pour lequel je souhaite que nous nous engagions encore davantage à travers les autres projets. En somme, il s’agit ici de favoriser le transfert modal, c’est-à-dire le report de modes de transport polluants (tels que la voiture individuelle) vers des modes plus vertueux. Mais il s’agit aussi d’une question de justice sociale en permettant à tous, y compris ceux qui habitent en périphérie, d’accéder aux commerces et aux services parfois uniquement accessibles dans les centralités.
On touche ici à une des limites de la fameuse « ville du quart d’heure », un concept porteur de sens mais qui peut aussi parfois être excluant, en créant de nouvelles ruptures entre le centre et la périphérie. Les RER métropolitains peuvent constituer une réponse, mais elle ne peut être suffisante. Ils doivent en réalité s’inscrire dans une réflexion plus large autour des plans d’urbanisme, pour rééquilibrer les agglomérations dans leur ensemble : mixité des usages, accès aux infrastructures…
C’est également le cœur de toute la réflexion autour des zones à faible émission (ZFE), projets que nous accompagnons pour de nombreuses collectivités en France et à l’étranger. Le sujet n’est pas seulement de délimiter un périmètre et de faire en sorte que les restrictions soient respectées ; il s’agit de repenser en profondeur le plan de mobilités de la ville ou de l’agglomération concernée, au-delà du simple sujet ZFE ou RER métropolitain.
C’est une illustration de l’approche multidisciplinaire si particulière que nous mettons en œuvre chez Egis : les mobilités, le bâti, l’énergie sont des sujets largement intriqués qu’il faut envisager comme un ensemble cohérent. Notre conviction pour ces projets est de proposer un écosystème de solutions qui doit être adapté à chaque projet de territoire (y compris, dans le cas des RER métropolitains, sur une échelle territoriale particulièrement étendue), et non pas simplement de transposer des solutions préexistantes. C’est seulement ainsi que nous parviendrons à atteindre réellement et efficacement l’objectif ambitieux d’offrir une alternative décarbonée à la voiture individuelle.
Ces sujets s’inscrivent dans notre volonté de contribuer concrètement à la transition écologique, avec des actions et des engagements concrets : réduire l’empreinte carbone des projets auxquels nous contribuons (c’est le cas lorsque nous travaillons à des solutions de mobilité durable), mais aussi réduire notre propre empreinte carbone. Nous mettons donc nous aussi ces actions en œuvre pour nos salariés, et favorisons d’autres modes que la voiture individuelle pour les déplacements de nos salariés au quotidien. C’est aussi une façon pour Egis de garantir que tous les collaborateurs sont acculturés aux sujets liés à la transition écologique, alors que nous nous sommes engagés à ce que 100% de nos projets soient éco-conçus d’ici quelques années.